Plan d’action

Ce projet sera réalisé en trois phases. Toutes les phases commencent au démarrage du projet en 2018, et chacune d’elle nous permettra d’atteindre des sous objectifs bien précis qui nous aideront à réaliser notre objectif final : la création de la première réserve de ciel étoilé en Afrique du Nord.

Phase 1 (2018-2019) :

  • Création du site web de la réserve (déjà fait): Dans ce site web, nous allons intégrer toutes les informations nécessaires au projet Atlas Dark Sky qui pourraient intéresser les différents acteurs impliqués: société civile, collaborateurs, chercheurs, législateurs, journalistes, etc. Ce site web contiendra également des informations sur l’état d’avancement du projet, les appels d’offres, les annonces, les actualités, etc. L’adresse du site web est: www.atlasdarksky.ma
  • Organisation d’un colloque sur la pollution lumineuse (en préparation): Nous avons établi une liste de collaborateurs nationaux et internationaux (France, Espagne, États-Unis, et Canada) qui vont aider à la réalisation de ce projet. Il sera nécessaire de réunir tous les membres de ce projet, qui proviennent de trois continents différents, avant le démarrage du projet. Ce colloque, auquel participeront les acteurs majeurs de cette initiative, aura comme mission de discuter en détail du projet et d’adopter le plan de travail final que seradiscuté une dernière fois avec nos différents collaborateurs, de répartir les différentes tâches et responsabilités et de fixer les dates limites pour les différents sous-objectifs.
  • Signature d’un accord avec la municipalité de Oukaïmeden (en préparation): Nous avons déjà contacté les autorités locales pour entamer le projet. M. Le gouverneur de la province est en faveur de ce projet et nous a confirmé son appui. Si le projet démarre, nous allons signer une entente qui réglemente le changement de lampes dans la zone en question. Une proposition de texte est déjà prête (fournie par M. Martin Aubé, un expert canadien en matière de pollution lumineuse). Cette signature nous permettra effectivement de changer les lampes dans la zone centrale (une centaine) dès la première année.
  • Couverture à 100% de la zone centrale de la réserve (en préparation): La zone centrale de la réserve comprend le site de l’observatoire et toute la commune de l’Oukaïmeden. Le sous objectif visé ici est de préserver la noirceur de cette zone à son maximum en remplaçant tous les luminaires utilisés actuellement (lumière blanche très polluante) par des lampes DEL ambre (1800 K) avec 0% d’éclairage vers le haut. Ce dernier type de lumière est le plus adapté pour atteindre nos objectifs et il est également celui utilisé dans la première réserve du ciel étoilé au monde (la réserve du Mont-Mégantic au Canada). Nous avons déjà contacté trois fournisseurs (un espagnol et deux canadiens) pour nous procurer ce type de lampes et nous sommes prêts à passer la commande dès que nous aurons les fonds suffisants pour passer la transaction.
  • État avant la création de la réserve : Pour estimer les différents impacts de ce projet, nous allons faire l’état du lieu en termes de qualité du ciel, consommation énergétique, esthétique urbaine, tourisme, développement universitaire, etc. Ceci permettra de faire une étude comparative à la fin du projet.

Phase 2 (2018-2020) :

La phase 2 consistera à réaliser des objectifs qui démarreront avec le projet et seront réalisés après 2 ans. Ceux-ci consistent en :

  • Création des communautés de ciel étoilé :

Une réserve de ciel étoilé est composée d’une (1) une région centrale et (2) de communautés de ciel étoilés. Il s’agit de municipalités, villages et villes qui adoptent des engagements pour la préservation de la qualité du ciel en combattant la pollution lumineuse. A cette étape, nous allons engager des discussions avec la population et les députés de ces communautés pour les sensibiliser aux enjeux du projet. Notre réserve couvrira une région d’un rayon de 80 km qui correspond au point le plus polluant dans la carte de la pollution lumineuse.

  • Développer des projets de fin d’étude pour les étudiants :

Ce projet est une occasion unique pour le transfert des connaissances et des technologies. Pour cette raison, nous avons décidé d’impliquer les étudiants dans quelques aspects du projet sous forme de projets de fin d’études.

  • Création d’emploi :

Pour la zone centrale de la réserve, nous avons décidé de commander les luminaires nécessaires pour la couvrir. Peu de compagnies sont spécialisées dans la production de lampes qui respectent les normes pour éviter la pollution lumineuse. Nous sommes actuellement en contact avec 3 compagnies internationales qui font ce type de travail. Si ce projet est accepté, nous allons porter nos efforts pour mettre sur pied une unité de production au Maroc sous forme d’une nouvelle entreprise ou de la filiale d’un grand producteur. À travers ce projet, nous allons acquérir les connaissances nécessaires concernant les lampes à utiliser pour les réserves de ciel étoilé. Nous aurons des besoins importants en la matière, pour couvrir les communautés qui rejoignent le projet. En plus, la réussite de ce projet en fera un projet modèle pour nos collaborateurs en Afrique et dans le monde arabe. Plusieurs projets d’astronomie sont en cours de développement et ils seront fortement intéressés par notre expérience.

  • Contact avec le ministère du Tourisme : Intégré la réserve dans la promotion du tourisme de la région. L’expérience canadienne nous servira comme un très bon exemple. Le contact engagé avec la déléguée régionale du Tourisme et son soutien sans réserve au projet laisse présager l’intérêt qu’il représente sur le plan de l’attractivité touristique.
  • Couverture à 80% de la réserve de ciel étoilé: Deux ans après le début du projet, nous serons en mesure de couvrir 80% de la réserve. Sachant que la plupart des communautés qui feront partie de la réserve sont des petites communes et villages dont l’économie sera directement impactée par les recettes du tourisme.

Phase 3 (2018-2021):

  • Couverture à 100% de la réserve de ciel étoilé :

Quelques mois avant la fin de ce projet, nous estimons pouvoir changer complétement tous les luminaires qui se trouvent à l’intérieur de notre réserve et partiellement ceux qui se trouvent dans la ville de Marrakech. Cette dernière qui délimite les frontières de la réserve est l’un des polluants majeurs, sachant que c’est l’une des plus grandes villes du royaume. Toujours inspiré par l’expérience canadienne (cas de la ville de Sherbrooke et de sa réserve de ciel étoilé du Mont-Mégantic), le changement des lampes dans cette ville se fera de façon graduelle et prendra logiquement plus de 3 ans.

  • Quantifier les différents impacts avant et après la création de la réserve :

Avec les données accumulées depuis le début du projet, nous allons faire une étude comparative de l’état de la région concernée avant et après la création de la réserve. Cette étude concerne en particulier :

(1) la qualité du ciel ;

(ii) la facture énergétique ;

(iii) la création d’emploi ;

(iv) l’attraction touristique ;

(v) qualité de vie des citoyens ; et enfin

(vi) les projets académiques à l’UCA stimulés par ce projet.

  • Reconnaissance officielle par l’International Dark Sky Association :

Chaque année, l’International Dark Sky Association propose des dates limites pour déposer les dossiers de candidatures pour être reconnue comme une réserve de ciel étoilé. Le processus d’approbation dure quelques mois. Quelques mois avant la fin de ce projet, nous aurons en main tous les documents nécessaires pour les soumettre à l’International Dark Sky Association.

  • Organisation d’un 2ème colloque et cérémonie officielle :

À la fin de ce projet, et dès la réception de la certification qui reconnaît l’Atlas Dark Sky comme réserve de ciel étoilé, nous allons organiser un colloque : ‘’Atlas Dark Sky Project, What’s next ?’’. L’ouverture de ce colloque sera dédiée à la cérémonie officielle de la déclaration du Atlas Dark Sky comme réserve de ciel étoilé. Tous les membres impliqués dans ce projet seront conviés ainsi que toutes les personnes intéressées par nos projets, notamment nos collaborateurs en Afrique et au Moyen Orient qui démarrent des projets en astronomie et seront intéressés par notre expertise. Ce colloque sera l’occasion de présenter le leadership marocain dans ce domaine et démontrer ainsi notre capacité à l’exporter vers nos collaborateurs africains et arabes.